Mysterium

Chapitre 1

L'éclatante lumière du soleil éclairait l'imposante bâtisse de bois verni qui se dressait sur la verte colline à la pelouse parfaite. Soudain, quatre silhouettes de taille moyenne se glissèrent hors de l'entrée des serviteurs. La première personne était un adolescent au corps mate, longiligne et maigre. Il possédait un visage régulier aux yeux couleur noisette, au nez fin et harmonieux et à la bouche aux lèvres fines et beiges. Enfin ses fins cheveux châtain clair étaient légèrement bouclés. A côté de lui, se tenaient trois filles. Étant toutes ses cousines, germaines, on pouvait facilement lire un air de famille. La plus grande était une svelte jeune fille aux cheveux bruns qui lui arrivaient au niveau des épaules et aux yeux de même couleur que ceux de Simon, son cousin. Enfin, elle arborait un fin visage ovale dans lequel étaient gravés un joli nez droit ainsi qu'une paire de lèvres régulières et couleur saumon. La cadette ressemblait à sa grande sœur, sauf en version miniature et plus ronde, ce qui ne la rendait pas moche. Au contraire, c'est ce qui lui donnait son charme !La benjamine, étant beaucoup plus jeune que les autres, était menue par rapport à ses ainés. Contrairement à Mathilde et Amélia, sa chevelure était teint de la même couleur que celle de son grand cousin. Sa belle petite bouille affichait un nez d'enfant, une bouche très mignonne ainsi que deux énormes yeux marrons gros comme des billes dans lesquels l'on pouvait lire énormément de malice et de curiosité ! Tout d'à coup, une voix féminine et prévenante leur lança un avertissement:
- Dépêchez-vous chers enfants, si vous désirez profiter de ce court moment de liberté sans vous faire remarquer, souffla-t-elle !
Sur ces sages paroles, les quatre complices, coururent à travers le splendide jardin fleuri de la résidence secondaire de leurs parents; pour s'enfoncer dans le bosquet d'arbres qui bordait l'immense terrain. Une fois dans leur repaire secret, les enfants se mirent à chahuter avec excitation !
- Ah que je suis heureuse que Louise nous aient laissés sortir, je commençais à étouffer dans ma chambre, s'exclama Mathilde !
- Comment ça, tu t'es encore fait punir, demanda Simon d'un ton étonné ?!
- Oui, avoua-t-elle piteusement. Ce matin, j'ai cassé mon verre rempli de jus d'orange, en le laissant tomber par terre !
- Ha,ha,ha, comme quoi ta légendaire maladresse ne cessera donc jamais, se moqua Sibylle !
- Je te rappelle Sib, que toi et Amelle avez vous aussi été punies. Ne te rappelles -tu pas t'être rebellée avec elle contre maman, lorsqu'elle vous a annoncé ce matin que depuis notre enfance nous sommes fiancées à des garçons que nous ne connaissons même pas, que nous allons rencontrer cet après-midi et que nous sommes obligées d'épouser !
- Bon ça vous dit d'oublier nos stupides parents et d'explorer les environs, suggéra leur cousin d'habitude doux comme un agneau !
- Dis donc le Simon joue les rebelles maintenant, le taquina Amélia !
- En tous cas je te préfère comme ça, annonça Sibylle !
-Je suis d'accord avec Sib, répondit Mathilde ! Bon que voulez vous faire aujourd'hui rajouta-t-elle ?
- Et si nous essayions d' ouvrir la porte de la cabane de construction abandonnée, proposa Sibylle !
- Oh oui quelle bonne idée, s'écrièrent en chœur ses compagnons !
Séance-tenante, ils se faufilèrent à travers les nombreux chênes, bouleaux et pins, enjambant maints troncs d'arbres jonchant le sol forestier et s'arrêtant de temps en temps pour écouter le chant des oiseaux ! Enfin, ils arrivèrent devant une ancienne bicoque de béton jaune, en forme de boîte de conserve. Qu'elle fut leur surprise lorsqu'ils virent la porte de la vielle cabane entrouverte.
-Que c'est étrange, s'exclama Mathilde en se faufilant à l'intérieur.
Aussitôt, ses amis la suivirent. A l'intérieur, le sol poussiéreux était jonché de bicyclettes toutes rouillées, de pneus de voitures dégonflés et de gros draps troués et enduits de boue. Au fond, contre un mur tout râpeux, se tenait un reflet lisse et solide comme de la glace mais aussi flou et brouillé que de l'eau vaseuse. Autrefois encadré d'or incrusté de pierres précieuses et brillant de l'élégance d'un roi, de lui, il ne restait qu'aujourd'hui une triste épave détruite par le temps qui va et vient dans ce monde. C'était une imposante et mystérieuse fenêtre vers un autre monde, un vieux miroir brisé par les années. Soudain, l'antique entité se mise à briller d'une intense lumière qui fit pâlir de jalousie le soleil. De la vitre striée de fines et longues cassures, sortirent quatre individus vêtus de longues capes colorées. La pénombre qui régnait dans cette vielle bicoque ainsi que de larges capuches, dissimulaient le visage de ces personnes surgies de nulle part, afin que personne ne puisse les reconnaître. Suivez nous jeunes humains, s'exclamèrent les quatres êtres en unisson, sans laisser le temps aux quatres enfants bouche-bés par leur apparition, de poser de questions et de s'opposer à cet ordre. Subjugués et intrigués, ils les suivirent à travers le portail magique et disparurent dans une poudre d'étincelles, aussi vite que les quatres étrangers étaient apparut !

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